II- Rappel du rationnel de l’appui
5. La mise en oeuvre de la loi-cadre précitée
28-00 passe par une importante mise à niveau du système de gestion des déchets
ménagers qui relève de la compétence des communes. Cette mise à niveau implique
notamment la réalisation de décharges contrôlées, la professionnalisation des
services de la collecte et du nettoiement, et la réhabilitation/fermeture des
décharges spontanées.
6. Dans le
cadre du PNDM, l’engagement de l’Etat marocain se traduit dans une perspective
d’une gestion intégrée des déchets, visant à diminuer le coût final pour les
usagers du service des déchets ménagers et assimilés pendant une période
transitoire nécessaire avant que les autres mesures visant à une amélioration
du recouvrement des ressources destinées au financement du service
(optimisation fiscale, etc.) ne se concrétisent.
7. En effet, en attendant que
la réforme de la fiscalité locale, votée en 2007, produise tous ses effets,
notamment en termes d’accroissement des ressources locales, les communes vont
se trouver face à une contrainte financière majeure résultant du surcoût, par
rapport aux pratiques actuelles, du service de gestion des déchets ainsi mis à
niveau : ce surcoût est estimé à 260 DH/t, dont 210 DH/t correspondant à
l’impact financier des investissements nécessaires.
8. Le financement brutal de
ces surcoûts risquant de poser de vraies difficultés aux budgets locaux,
quelles que soient par ailleurs les solutions pérennes de financement retenues
(cf. sur ce point la note d’orientation spécifique), il est justifié
d’apporter, sur le budget des « charges communes », une aide particulière qui,
comme le montre le graphique ci-dessous, facilite l’adaptation des
collectivités au nouveau contexte.
9. La
réussite du P.N.D.M. implique donc que l’Etat appuie financièrement les
communes dans la mise en oeuvre dans leurs projets de mise à niveau, de façon
limitée et temporaire. En effet, par rapport à la moyenne des coûts constatés
actuellement (soit 200 DH/tonne pour la collecte en régie directe), les
surcoûts peuvent être évalués, globalement, à 160 DH/tonne pour une collecte
professionnalisée déléguée (la professionnalisation d’une régie directe se
traduisant elle aussi par un surcoût, sans doute moindre) et à 100 DH/tonne
pour la mise en décharge contrôlée (coût global annualisé sur la durée
d’existence de la décharge).